De l’encre et des racines
Littérature. Le Salon international de l’édition et du livre revient à l’OLM Souissi, à Rabat, pour sa 31e édition. Cette année, les organisateurs ont fait le choix de mettre à l’honneur les Marocains du monde, ainsi que l’émirat de Sharjah. Un hommage, d’une part, à l’apport prolifique de la diaspora à la littérature marocaine, et de l’autre, un geste qui fait écho à l’invitation du royaume, invité d’honneur de la précédente édition du Salon du livre de Sharjah, l’un des plus importants du monde arabe.
Cette année, le SIEL regroupera plus de 700 exposants, issus de 51 pays. Des temps forts sont attendus dans la programmation, avec un hommage à l’écrivain Driss Chraïbi à l’occasion du 70e anniversaire de la parution des Boucs, un roman pionnier de la littérature marocaine de l’immigration.
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, qui partagera cette année son stand avec celui du ministère de la Culture, prévoit également une programmation qui va au-delà du livre, avec un ensemble de projections cinématographiques, des rencontres philosophiques et une exposition.
Du 17 au 27 avril à l’OLM Souissi, Rabat.
Comme un livre ouvert
Cinéma. Avec l’Institut français, la documentariste franco-marocaine Simone Bitton sillonne le Maroc du 15 au 23 avril pour présenter Les mille et un jours du Hajj Edmond, une lettre cinématographique adressée à son ami Edmond Amran Elmaleh, décédé en 2010.

À travers des textes et images d’archives mais aussi les confidences de ceux qui l’ont connu, elle revisite l’héritage de cet intellectuel majeur, écrivain de la mémoire, ancien militant communiste et éternel soutien de la cause palestinienne.
Encore peu connu du grand public, Edmond Amran Elmaleh a pourtant laissé une trace marquante dans la littérature marocaine
Encore peu connu du grand public, Edmond Amran Elmaleh a pourtant laissé une trace marquante dans la littérature marocaine. D’Oujda à Marrakech, cette tournée est aussi l’occasion de rencontrer une cinéaste au regard engagé, récemment primée pour l’ensemble de son œuvre par la Société civile des auteurs multimédia, (SCAM, société française de gestion des droits d’auteur, ndlr).
Du 15 au 23 avril à Oujda, Fès, Meknès, Kénitra, Tanger, Rabat, Casablanca et Marrakech.
Portraits à la dérive
Exposition. Dans « Navigateurs du Radeau de pierre”, Daniel Mordzinski rend hommage aux littératures ibériques à travers une centaine de portraits d’écrivains. Inspiré du roman allégorique de José Saramago – Prix Nobel de littérature 1998 – dans lequel la péninsule ibérique dérive en mer, l’artiste fait dialoguer mots et images avec une complicité rare.

Ses photographies, toujours en tension entre mise en scène et spontanéité, révèlent l’essence de chaque auteur sans jamais figer son mystère. Mordzinski construit ainsi une cartographie sensible des imaginaires ibériques, avec de la curiosité, de la tendresse et de la profondeur.
Jusqu’au 30 juin à l’Institut Cervantès de Rabat.
Rêve d’ado
Musique. Après deux albums, une mixtape et des dates un peu partout en Europe, le rappeur ElGrande Toto figure toujours sur le podium musical de la région MENA. Celui qui s’était fait connaître de son public avec le single 7elmet ado (Rêve d’ado, ndlr), retrouve samedi 19 avril son public marocain à Tanger, pour un concert à l’Arena Hall.
Le 19 avril à l’Arena Hall, Tanger.
Renaissance de la Môme
Concert. Nathalie Romier, qui fut saluée par Jacques Chirac comme la meilleure interprète d’Édith Piaf, recrée le récital mythique de 1961, que la chanteuse avait donné à l’Olympia quelques mois avant sa mort. Sans jamais tomber dans l’imitation, elle fait revivre avec intensité la voix et l’âme de l’icône, ce 18 avril au Cinéma Renaissance à Rabat. Un hommage vibrant et plein d’émotions.
Le 18 avril au Cinéma Renaissance à Rabat.