La voie de l'eau : quand le Maroc veut faire de l'or bleu un pilier de sa diplomatie

L’Université internationale de Rabat (UIR) a accueilli, le 22 mai, un colloque international consacré à la question de l’eau et à ses implications sécuritaires en Afrique du Nord. Une rencontre multinationale qui ouvre de nouvelles perspectives en matière de gestion hydrique — et révèle, en filigrane, les contours d’une diplomatie bleue en pleine émergence.

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L’eau, un atout pour le Maroc ? La question peut paraître saugrenue. Le Maroc, c’est 600 m³ d’eau par habitant et par an, frôlant ainsi le seuil de pénurie absolue fixé par la Banque mondiale à 500 m³. C’est aussi sept longues années de sécheresse qui ont mis sous tension le secteur agricole et l’ensemble du tissu économique national. 

Et pourtant, ce jeudi 22 mai, l’eau rassemblait dans la capitale du Royaume. Chercheurs, universitaires et experts venus du Sahel, d’Europe et de Russie se sont retrouvés à l’Université internationale de Rabat (UIR) pour échanger au sujet de cette ressource vitale. Et une idée s’est dégagée de ces discussions : malgré une situation critique, le Maroc dispose d’une carte stratégique à jouer. En pilotant habilement sa transition hydrique, il pourrait s’imposer comme un acteur influent de la diplomatie de l’eau.

Car à mesure que l’or bleu se raréfie et que la pression démographique pèse sur la demande, des tensions peuvent survenir. Comme la délégation russe l’a souligné, des conflits autour de l’eau existent déjà. Le dernier en date — qui pourrait se muer en guerre nucléaire — est celui qui oppose l’Inde au Pakistan dans la région du Cachemire.

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