Le 22 mai dernier, dans un discours solennel relayé par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, le roi Mohammed VI a demandé aux citoyens de renoncer à l’égorgement individuel du sacrifice.
“Nous le ferons, s’il plaît à Dieu, au nom de Notre peuple, fidèle en cela à la sounna de Notre Aïeul le Prophète, que la paix et la bénédiction soient sur Lui, quand Il avait immolé deux moutons en disant : ‘Celui-ci est pour moi, cet autre est au nom de ma Oumma’”, annonçait la lettre du roi, soulignant que l’essence de la fête réside avant tout dans la prière, la générosité et le renforcement des liens familiaux.
L’objectif affiché est double : préserver la santé publique et préserver la dimension spirituelle de l’événement, tout en allégeant la pression sur un secteur pastoral déjà fragilisé.
Dans plusieurs préfectures et provinces, les autorités locales ont décliné ces instructions sous la forme de circulaires orales adressées aux caïds, aux chefs de districts et aux pachas : interdiction de vendre du charbon de bois, de litière pour animaux, outils de découpe ou tout autre matériel de l’Aïd dans les rues et marchés non autorisés. L’accès aux points de vente traditionnels est également scruté avec vigilance, au nom de la protection du cheptel et de la sécurité sanitaire, rapportent nos confrères de Al3omk.