Le parlement relance enfin l’évaluation du plan Maroc Vert

Après une longue paralysie, la commission chargée d’évaluer le Plan Maroc Vert a repris ses travaux ce 27 mai avec plusieurs auditions prévues. Mais son avenir reste incertain, son président Abderrazak Ahlouch risquant la perte de son mandat en cas de confirmation de sa condamnation.

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En prolongeant de 12 mois l'application de l'accord sur l'agriculture, la CJUE “donne un an aux parties pour essayer de se conformer (à sa décision, ndlr) et reconnaît ainsi qu'il existe un statu quo pour ne pas affecter les échanges”, souligne l'avocate aux barreaux de Paris et Bruxelles Marie-Sophie Dibling. Crédit: DR

Après plusieurs années d’impasse, la commission parlementaire thématique chargée de l’évaluation du Plan Maroc Vert a entamé ses travaux ce mardi 27 mai. Le ministre de l’Agriculture, Ahmed Bouari, a été auditionné dans la matinée, tandis qu’une autre réunion est prévue le soir même avec le directeur de l’Agence pour le développement agricole.

Selon Alyaoum24, cette commission, constituée au début de la législature, avait vu ses travaux suspendus à la suite de l’annulation de l’élection de son président initial, Noureddine Mediane, par la Cour constitutionnelle. S’en sont suivis des désaccords sur sa recomposition, accompagnés d’accusations mutuelles d’obstruction entre les groupes parlementaires.

Un avenir incertain

Ce n’est que le 23 avril dernier que le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a convoqué une réunion pour restructurer la commission. Celle-ci est désormais présidée par le député istiqlalien Abderrazak Ahlouch. Il est secondé par Rachid Hammouni (PPS), vice-président, Abdessamad Haiker (PJD), rapporteur, et Abderrahim Bouazza (PAM), rapporteur adjoint.

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Cependant, des doutes persistent quant à la continuité des travaux. Abderrazak Ahlouch, également président de la commune de Souihla dans la circonscription de Marrakech-Menara, a été condamné en appel pour des infractions aux lois organiques encadrant les collectivités territoriales. L’affaire est encore en cours devant la Cour de cassation.

Si la condamnation est confirmée, la Cour constitutionnelle pourrait le priver de son mandat, ce qui pourrait de nouveau perturber le fonctionnement de la commission.

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