Sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du ministre de l’Intérieur, le roi Mohammed VI a nommé, le 12 mai, 25 nouveaux walis et gouverneurs de l’Administration centrale et territoriale. À Benslimane, c’est El Hassan Boukouta qui succède à Samir Lyazidi, en poste depuis 2018.
L’homme n’est pas un inconnu. Ingénieur de formation, il a une solide expérience dans les services publics délégués et une longue carrière dans l’administration territoriale.
Né à Fqih Ben Salah, il a étudié l’ingénierie électrique à l’École polytechnique de Liège avant d’obtenir un DEA en électrotechnique à l’Université de Lille. Il a d’abord exercé comme enseignant à l’École supérieure de technologie de Fès, avant d’occuper plusieurs fonctions de direction dans le secteur de la distribution d’eau et d’électricité.
Ainsi, de 2009 à 2014, il a dirigé l’agence autonome de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide de Kénitra. En janvier 2014, il est nommé gouverneur directeur des Agences et services concédés au ministère de l’Intérieur, un poste stratégique qu’il occupe jusqu’à sa nomination comme gouverneur de Sidi Bennour en août 2018.
Un gouverneur qui “fait le ménage” ?
Dans cette province bordée par El Jadida au nord et Safi au sud, El Hassan Boukouta s’est distingué par sa fermeté face aux dysfonctionnements de la gouvernance locale. Il a notamment suspendu en mars 2024 de ses fonctions le président de la commune rurale de Metrane, Abderrahim Faouzi, suite à un rapport accablant de l’Inspection générale de l’administration territoriale qui révélait des irrégularités, notamment sur les plans financier et administratif.
Le dossier a été transmis au tribunal administratif de Casablanca pour entamer une procédure de révocation. En attendant le verdict, le gouverneur a chargé le premier adjoint du président d’assurer l’intérim à la tête du conseil communal.
À Benslimane, la situation semble plus compliquée, d’autant que sa nomination intervient à un moment décisif. Car la province s’apprête à accueillir des infrastructures majeures en vue de la Coupe du monde en 2030, dont le stade Hassan II.