Dans un communiqué relayé par Alyaoum24, et signé par son président, Abderrahim Chahid, le groupe affirme que « certaines composantes de l’opposition ont préféré s’enliser dans des détails techniques et personnels sans lien avec les usages politiques et parlementaires en vigueur ». Le groupe se dit pourtant convaincu du rôle essentiel d’une opposition « vigilante, responsable et engagée », au service des citoyens et de l’intérêt général.
Le communiqué revient sur les coulisses de l’échec : après avoir relancé l’idée d’un dépôt de motion de censure, les présidents des groupes parlementaires de l’opposition s’étaient entendus pour rédiger une note introductive et commencer la collecte des signatures, conformément à la règle du cinquième des députés exigée par la Constitution. Mais « malgré une série de réunions », aucune volonté politique « réelle » n’a émergé, regrette le groupe socialiste.
Il accuse certaines parties de l’opposition – sans les nommer – d’avoir torpillé l’initiative par des « fuites médiatiques » destinées à « servir leurs propres agendas » et d’avoir contribué à « noyer l’initiative dans une attente improductive », loin des principes d’un travail d’équipe coordonné.
Selon le groupe, le simple fait d’avoir agité l’idée d’une motion de censure a suffi à « remuer les eaux stagnantes » de la scène politique, suscitant l’intérêt du public, de la presse, de l’exécutif et du Parlement. Mais il déplore que l’élan initial ait été étouffé par « des considérations de forme, qui se multipliaient à chaque réunion ».
Et de conclure : « Lorsque les objectifs d’une motion de censure en tant que mécanisme démocratique disparaissent au profit d’un calcul étriqué fondé sur le gain immédiat, le groupe socialiste refuse de cautionner ce manque de sérieux et ce mépris pour l’opinion publique. »
En conséquence, l’USFP annonce se retirer de cette coordination, tout en réaffirmant son engagement à exercer un contrôle actif sur l’action gouvernementale.